TITRE: Journaldu Maréchal de Castellane
AUTEUR(S): EspritVictor Elisabeth Boniface, comte de Castellane
ÉDITEUR: LibrairiePlon; Plon Nourrit et Cie imprimeurs-éditeurs à Paris
ANNÉE: 1895-1897
FORMAT: 14 cm x 22,5cm
NOMBREDE TOMES: 5
NOMBREDE PAGES: voir détail ci-dessous
ILLUSTRATIONS: oui, 5héliogravures dont 3 portraits; un fac-similé d'autographe
RELIURE: demi-reliure;plats cartonnés marbrés couleurs; dos à 5 nerfs avec caissons décorés demotifs floraux or et titre tomaison et année en caractères dorés; tranchesupérieure de couleur rouge; pages de garde marbrées couleurs,tranchefile
JAQUETTE: non
SIGNET: oui
RHODOÏD: non
ÉTAT: l'ensembleest en bon état, quelques frottements de reliure et sur les plats, anciennestraces de mouillures (importantes sur 1 tome), papier gaufré sur certainsplats, ouvrages solides pouvant être consultés et manipulés sans crainte
PARTICULARITÉS: biencomplet de ses 5 tomes; les couvertures d'origine ont été conservées.
THÈMES: livreancien, livre illustré, histoire, mémoires, française, consulat, premierempire, Napoléon, second empire, militaria, Restauration
SURL'AUTEUR
Esprit Victor Elisabeth Boniface, comte de Castellane,maréchal de France et pair de France, est un militaire français né à Paris le21 mars 1788, et mort à Lyon le 16 septembre 1862.
Fils de Boniface de Castellane (1758-1837), député aux étatsgénéraux de 1789, pair de France après la Restauration, et dAdélaïde LouiseGuyonne de Rohan-Chabot, de la famille de Rohan-Chabot de Jarnac.
Esprit Victor Elisabeth Boniface de Castellane est issu d'uneancienne famille noble provençale.
L'Empire
En 1804 il commence sa carrière militaire à 16 ans commesoldat ; sergent en 1805, il est sous-lieutenant de dragons en 1806 en Italie.En 1808 il est en Espagne, l'année suivante aide de camp, il est à Eckmühl etWagram. Il est capitaine en 1810. En 1812 il participe à la campagne de Russie,toujours comme aide de camp ; il est nommé chef d'escadron et a une main geléependant la retraite. Pendant les campagnes d'Allemagne (1813) et de France(1814), il est instructeur à l'arrière.
La Restaurationet la Monarchie de Juillet
Sous la Restauration, Castellane est colonel du 5° hussards àProvins en 1815, à Soissons, à Chartres, à Pontivy (1818-19) et enfin à Moulinsjusqu'en 1822.
Il commande ensuite les hussards de la garde et est promu maréchalde camp (général de brigade 1823). En 1824 il part en Espagne commander unebrigade de cavalerie à Barcelone, puis pendant 3 ans une brigade à Cadix(1825-27). En disponibilité en 1828, puis en 1829 inspecteur de la cavalerie,il visite les unités du sud-est de la France.
La chute de Charles X ne lui cause pas d'état d'âme et enaoût/ septembre 1830 au cours d'une nouvelle inspection, il doit réprimer desactes d'insubordination en particulier à Lyon et Vienne. Nommé à la tête d'unebrigade de Chasseurs en Haute-Saône, il participe à la reprise en main de laville de Lyon après la révolte des canuts d'octobre 1831. En 1832 il devientsur sa demande commandant d'une brigade d'infanterie à Valenciennes etparticipe au siège d'Anvers, à l'issue duquel il est promu lieutenant-général(général de division) . Fin 1833 Castellane reçoit le commandement de ladivision de Perpignan. Début 1838 il effectue une courte mission en Algérie àBône, où il conduit un convoi de ravitaillement à Constantine. Il retrouveensuite son commandement de la 21° division de Perpignan jusqu'en 1847. Il faitaménager la station thermale d'Amélie-le-Bains et y fait créer un hôpitalmilitaire qui portera son nom. À la chambre des pairs, il critique lesconstructions en cours des enceintes fortifiées de Paris et Lyon (1841). Fin1847 il arrive à la 14° division de Rouen.
La 2èmeRépublique
En février 1848, il maintient l'ordre et la discipline àRouen et se rallie au gouvernement provisoire de la République, qui le met enen disponibilité, puis à la retraite par une mesure qu'il estime injuste.Castellane ne cesse de protester contre sa mise à la retraite ; il n'estrappelé qu'en septembre 1849. En février 1850 il prend le commandement desdivisions de Bordeaux, Nantes et Rennes.
Le Commandantmilitaire à Lyon
Trois mois après, le 24 avril 1850 le présidentLouis-Napoléon Bonaparte le nomme commandant supérieur des divisions de Lyon etBesançon. Il arrive à Lyon le 8 mai : il rétablit la discipline et y maintientl'ordre en emprisonnant quelques opposants. En juillet 1851 il refuse unemutation à Paris, préférant rester à Lyon loin des intrigues politiques. Sanseffusion de sang, il empêche toute manifestation au moment du coup d'état (2décembre 1851). Castellane est nommé commandant en chef de l'armée de Lyon etde la 8ème division militaire. En 1852 il devient sénateur, la ville de Lyonlui offre une épée d'honneur et la récompense suprême vient au moment durétablissement de l'Empire, il est promu Maréchal de France.
Le Maréchalde France
C'est alors un personnage de premier plan. L'Empereur prendsouvent l'avis de Castellane, qui vient le voir plusieurs fois par an. Il formeà Lyon avec le préfet Vaïsse et le Cardinal de Bonald comme un triumvirat, quiva se consacrer à la rénovation et à la modernisation de Lyon (percement desrues de la presqu'île). Sur le plan militaire, il impose une discipline stricteet améliore l'entraînement des troupes par des exercices et manœuvrescontinuels. Sa résidence se situe rue Boissac, près de la place Bellecour, oùil multiplie les prises d'armes et les défilés.
Castellane crée le camp de Sathonay sur le plateau au nord dela ville qui est inauguré en juin 1853. Il fait aussi percer et aménager par le2° Génie les voies d'accès au camp : la montée des Soldats côté Rhône et lamontée Saint-Boniface, aujourd'hui montée Castellane, côté Saône, inaugurées enaoût 1856.
Sur sa demande la grande caserne de la Part-Dieu enconstruction prévue pour l'artillerie est convertie en "quartier pour 3régiments de cavalerie et 4 batteries d'artillerie".
Fin mai 1856 une inondation catastrophique du Rhône provoquede gros dégâts sur la rive gauche. Castellane envoie ses hommes participer auxsecours. Le 2 juin Napoléon III vient lui-même à Lyon parcourir les quartierssinistrés et Castellane l'emmène visiter le camp de Sathonay.
L'Empereur loge place Bellecour à l'Hôtel de l'Europe, hôteloù viennent loger toutes les personnalités de passage. Parmi les hautespersonnalités étrangères que Castellane accueille à Lyon : le roi de SardaigneVictor-Emmanuel II, le roi de Bavière Maximilien II, le roi de WurtembergGuillaume Ier, le roi des Belges Léopold Ier...
Début 1858, une réorganisation militaire nomme le maréchalcomte de Castellane commandant supérieur des divisions du sud-est de la France,divisions qu'il va inspecter, y compris en Corse.
En 1859 à son grand regret, Castellane qui a 71 ansn'accompagne pas son armée à la campagne d'Italie et est maintenu à Lyon. Pourmieux accueillir les blessés, il fait convertir la caserne des Colinettes,montée St-Sébastien, en hôpital militaire (Villemanzy).
En juin puis août 1860 il accueille l'empereur etl'impératrice logés à l'Hôtel de Ville ; il ne manque pas d'emmener NapoléonIII visiter la caserne de la Part-Dieu en voie d'achèvement, ainsi que le Parcde la Tête d'Or et à nouveau le camp de Sathonay. Il accompagne ensuite lecouple impérial en Savoie, puis dans le midi et à Nice. La Savoie et Nicevenaient d'être annexées à la France.
Le Maréchal de Castellane garde son commandement jusqu'à samort en septembre 1862 à l'âge de 74 ans ; il est remplacé par le maréchalCanrobert.
Castellane a été pendant 12 ans commandant de l'Armée de Lyon; il a été un chef efficace et un remarquable organisateur, ennemi dulaisser-aller, soucieux du soldat, réputé pour son autoritarisme et son goûtdes jolies femmes... Ce partisan de l'ordre et de la rigueur était pessimistepour l'avenir militaire et il a écrit dans son journal : " Ce que jecrains, c'est que ces victoires [Crimée et Italie] ne soient regardées par lesnombreux amateurs du laisser-aller comme une preuve de l'excellence de leurméthode. Alors dans la première campagne un peu longue, cela serafuneste...". Ces mots étaient prophétiques, quand on connaît l'issue de laguerre de 1870...
Selon son vœu, Castellane est enterré à Caluire dans la chapelleSaint-Boniface, construite de son vivant, à mi-pente de la montée qui portemaintenant son nom. Dans le monument un grenadier et un dragon veillent sur unesimple dalle sur laquelle est gravé : "Ci gît un soldat". Son tombeaurestauré a été honoré par un dépôt de gerbe par Monsieur le député-maire deCaluire le 22 octobre 2010.
Source: museemilitairelyon
DÉTAIL DES TOMES
TOME 1
Année 1995; V + 477 pages
Couvre la période 1804-1823
TOME 2
Année 1895; 515 pages
Couvre la période 1823-1831
TOME 3
Année 1896 (2ème édition); 418 pages
Couvre la période 1831-1847
TOME 4
Année 1896; 440 pages
Couvre la période 1847-1853
TOME 5
Année 1897; 452 pages
Couvre la période 1853-1862